Jeudi 10/02/2022 – 23h20
Annick me communique l’information suivant : « Maksym a été chercher sa maman ». Cela signifie que notre première réfugiée à Villers sera une maman qui rejoint son fils ! Quelle belle nouvelle et quelle responsabilité, comment faire pour que l’accueil soit à la hauteur de la souffrance et du traumatisme moral ?
Sous ma double casquette de « Conseiller Municipal délégué à l’international » et membre d’ARIV, je me mets en action !
Vendredi 11 /3/22 – 9h00 à 12h00 : Téléphone
Après bien des vicissitudes en anglo/ukraino/français je parviens à fixer un rendez-vous avec Maksym que je récupère ainsi que sa maman Olena. Je vois bien qu’elle s’accroche mais ça ne doit pas être facile pour elle, nouveau pays, langue inconnue, fatigue, émotions…
Vendredi 11 /3/22 – 15h30
Arrivée à la préfecture qui ferme à 16h00, ça va être chaud !
16h05 : Accueil très simplifié, des personnes jeunes et accueillantes, une ambiance de ruche, on nous guide, on nous explique tout, je dois avouer que l’organisation est surprenante d’efficacité ! La grande salle de réception de la préfecture est transformée en open-space avec plusieurs points d’enregistrement chacun spécialisé dans un domaine précis : logement, santé, identité etc… Tous ces services qui d’habitude ne se côtoient pas sont réunis ici et fonctionnent à merveille ensemble ! Il y a des panneaux en français et en Ukrainiens partout ainsi que des bénévoles interprètes. Un espace de jeux pour les enfants et un point de restauration avec thé, café, eau, pâtisseries…
Nous passons de bureau en bureau (au moins sept) pour :
- Une autorisation provisoire de séjour et aide pour demandeur d’asile
- Un droit d’accès au marché du travail
- Un accès au logement
- Un accès à une aide médicale
- Un accès à l’éducation pour les personnes mineures.
- La gratuité de transports urbains
Mais ce n’est pas tout. « Ils ont la possibilité d’ouvrir un compte et d’obtenir un RIB à la Banque postale ainsi qu’une allocation de la CAF.
Vendredi 11 /3/22 – 18h00
Tout ce qui demande habituellement plusieurs mois a été obtenu en 2 heures dans des conditions extraordinaires, merci à tous les services réunis en préfecture pour leur engagement solidaire et leur dévouement qui fait chaud au cœur.
Olena est maintenant avec Maksym, elle est en sécurité et en règle, de plus elle loge dans une jolie maison en plein centre de Villers à quelques centaines de mètres de son fils, hébergée gracieusement par un couple au grand cœur ! Son premier souhait « je voudrais travailler ».
« Lorsque le pouvoir de l’amour dépassera l’amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix »
Francis SIGRIST