ARIV et Saint Nicolas, une tradition
Nos amis étudiants étrangers, Tao, Maksym, Anna, ont participé au défilé de Saint Nicolas avec beaucoup de cœur! Pour certains, c’est une découverte, pour d’autres c’est connu mais différent. Encore une belle occasion de s’amuser et de perpétuer une tradition bien ancrée dans notre région. Notons aussi la présence de membres d’ARIV qui sont aussi très impliqués dans l’animation de la vie locale : Annick, Ashraf, Agnès,Jocelyne.
La légende de Saint Nicolas
Vers le XIe siècle apparaît une légende qui semble forgée sur la combinaison d’un « malentendu littéraire », transformant « trois innocents » protégés par le saint en « trois enfants », et d’un « malentendu iconographique », dans lequel ces trois innocents incarcérés deviennent trois enfants dans un cuveau. Ces deux malentendus constituent le terreau d’une légende qui se développe particulièrement dans les régions franco-allemandes.
La légende veut ainsi que, l’hiver approchant, trois enfants, partis glaner dans les champs, se perdent sur le chemin du retour ; attirés par la lumière filtrant des fenêtres d’une maison, ils s’approchent et frappent à la porte. L’homme qui leur ouvre, Pierre Lenoir (Peter Schwartz dans la culture germanique), boucher de son état, accepte de leur donner l’hospitalité pour la nuit. En fait, sitôt les enfants entrés, il les tue, puis, à l’aide d’un grand couteau, les coupe en petits morceaux, pour finalement les mettre dans son saloir (un grand baquet empli de sel), afin d’en faire du petit salé.
Saint Nicolas, chevauchant son âne, passe par là et frappe à son tour à la porte du boucher. L’homme, n’osant pas rejeter un évêque, le convie à dîner. Son invité lui demandant du petit salé, le boucher comprend qu’il est découvert et, pris au piège, avoue tout. Le saint homme étend alors trois doigts au-dessus du tonneau de petit salé, reconstituant et ressuscitant ainsi les trois enfants.
Saint Nicolas enchaîne ensuite le boucher à son âne et le garde auprès de lui pour le punir. Celui-ci devient le père Fouettard, être mauvais, dont le rôle est de réprimander les enfants désobéissants et les cancres, fort de son caractère violent et irascible. Toujours vêtu de noir, caché sous une cagoule et une épaisse barbe noire, il incarne tout l’opposé de Saint Nicolas, en somme, qui arbore une belle barbe blanche, des vêtements colorés d’évêque (mauve et blanc, avec une crosse, dorée à l’origine, puis rouge et blanche, ce qui le rapproche du Père Noël actuel (Saint Nikolaus devint Santa Klaus)), et donne toujours l’image d’une personne bienveillante.